mercredi 22 avril 2015

devinettes droles courtes

Pour l'heure presente, la bete noire de l'ambassadeur reunissait autour de sa personne presque autant de monde que le brick americain avec lequel, d'ailleurs, elle offrait un certain air de ressemblance. Tres grande, meme pour une Anglaise, elle portait un etrange costume mi-masculin mi-feminin, habillant d'une espece de feredje noir, fastueusement soutache d'or, une silhouette qui eut fait honneur a une matrone romaine. Mais, au lieu de s'envelopper completement de ce vetement, elle en portait le capuchon negligemment rejete sur les epaules et dressait au-dessus une tete altiere au profil de medaille, au nez arrogant, aux levres rouges acheter des steroides anabolisants en ligne et sensuelles, drapee d'un volumineux turban de mousseline blanche.

Ayant ainsi emprunte, au masculin et au feminin, ce qui lui convenait le mieux, elle tenait tete a un marin grec beaucoup plus petit mais beaucoup plus nerveux qu'elle, sur la tete hirsute duquel Lady Hester, avec un demi-sourire indulgent, laissait tomber de temps en temps quelques paroles, calmes cependant, mais qui semblaient mettre le bonhomme en transes.

Marianne et le Dr Meryon, qui observaient la scene avec amusement, virent tour a tour le marin grec se signer frenetiquement trois ou quatre fois, prendre le ciel a temoin a grand renfort d'yeux suppliants et de bras tendus, arracher son bonnet, le jeter a terre, le pietiner puis le ramasser et le replacer, tel quel, c'est-a-dire agremente d'un supplement de poussiere, sur sa tete. Finalement, il parut retrouver sa serenite, tendit une main noire dans laquelle brilla soudain quelque chose qui etait incontestablement une piece d'or.

blagues courtes

Canning, en effet, n'avait pas tarde a considerer Lady Hester comme la onzieme plaie d'Egypte et, de son cote, laitiere voyageuse n'avait guere cache au beau diplomate qu'elle le classait, sans espoir de retour, dans la categorie deprimante des empecheurs de danser en rond.

En revanche, elle avait cherche par tous les moyens, depuis son arrivee, a se faire presenter l'ambassadeur de France. Elle desirait vivement, en effet, visiter la France apres son periple oriental (d'autant plus vivement d'ailleurs que la chose etait interdite aux Anglais !) et constater par elle-meme les resultats d'un gouvernement imperial sur un pays sortant tout juste d'une revolution, dont le principal but avait ete la suppression de la monarchie. Et, pensant que nul mieux que l'ambassadeur francais ne pourrait lui ouvrir les portes de cette curieuse contree, Lady Hester faisait des pieds et des mains depuis des mois pour acheter des steroides en ligne rencontrer Latour-Maubourg qui, ne sachant plus que faire pour lui echapper, avait definitivement choisi la sequestration. Il demeurait terre dans son ancien couvent et en sortait le moins possible.

Sa situation, en effet, etait deja suffisamment epineuse et embrouillee sans qu'il allat se meler de la compliquer davantage et de se creer des ennuis supplementaires du cote de Napoleon en demandant un passeport pour la niece de feu Lord Chatham. La seule evocation du froncement de sourcil imperial devant une demande aussi intempestive lui donnait la chair de poule.

lundi 30 mars 2015

Blague drôle

Marianne osait a peine bouger. Une horrible nausee montait de son estomac surcharge par les sucreries, excellentes sans doute et d'une grande finesse, mais qui rejoignaient tragiquement le copieux diner qu'elle avait absorbe a l'ambassade, lui rappelant avec quelque brutalite qu'elle etait enceinte de pres de quatre mois. Et la pauvre ambassadrice occasionnelle souhaita desesperement disparaitre sous les coussins du trone.

Et Marianne, jaillissant soudain du trone, traversa le salon comme un eclair vert, bousculant les eunuques de garde, se jeta sous l'ombre propice du premier cypres venu, heureusement situe tout pres de la porte, et entreprit de restituer a la terre ceux de ses produits qui l'incommodaient si peniblement. Cela dura un moment qui lui parut interminable et au cours duquel elle fut incapable de penser a l'espece de revolution que, tres certainement, son depart brusque avait causee. Et quand elle se redressa enfin pour s'appuyer aux branches de l'arbre secourable, elle se sentit inondee d'une sueur froide, mais la nausee se retirait. Avec effort, elle aspira l'air parfume de la nuit, la fraicheur qui montait des jets d'eau et se sentit soulagee. Les forces, lentement, lui revenaient...